Pourquoi Batman v Superman n'est pas un mauvais film même s'il aurait pu (dû ?) être Bien meilleur.
Non Batman vs. Superman n’est pas un mauvais film, il ne manque pas de qualité, la scène d’ouverture est à couper le souffle, elle capte à ras du sol ce que les affrontements super héroïques ont d’effrayants quand on est un simple mortel qui assiste impuissant au choc de deux êtres surpuissants. Cette scène d’ouverture filmée à hauteur d’homme (on colle à Bruce Wayne, l’homme derrière le masque pas le justicier) et on ne voit pas l’exploit d’un surhomme mais l’effroi que cause la destruction et la mort. On pense au 11 septembre 2001. Les séquences tournées en contre-plongée de ces objets volants (l’affrontement entre Superman et le général Zod est incompréhensible pour les simples mortels) qui percutent des tours ne peuvent qu’évoquer ce jour de septembre.
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Zack Snyder (300, Sucker Punch, Watchmen et Man of Steel) est un réalisateur avec une vision personnelle qu’il s’efforce de mettre à l’écran néanmoins le film n’est pas complétement satisfaisant car il veut trop en faire. A la confrontation entre les deux mâles dominants de D.C. qui mérite à elle seule un long métrage on a cru bon d’ajouter un gros monstre très énervé, Wonder Woman, Lex Luthor (avec des cheveux et des converses), et des bandes annonces pour les futures films D.C. (coucou Flash, Aquaman, Cyborg) ce qui fait beaucoup. C’est trop, d’où une double frustration quand le film s’arrête, on veut en voir plus, on veut voir le reste et on se dit que l’opposition entre Superman, la figure solaire, l’étranger plus américain que le plus américains, et Batman la figure sombre, le chasseur nocturne et l’humain qui se demande comment on contrôle une puissance sans limite est comme éclipsée et ne tient pas toutes ses promesses. Ce film ouvre de nombreuses portes qu’il ne referme pas à commencer par une introduction malhabile de la Ligue de Justice et la présence trop en pointillée de Diana Prince/Wonder Woman.
C'est une grande frustration particulièrement irritante et une impression de gâchis qui viennent à l'esprit dès qu’on aborde la question de Wonder Woman. Le personnage est sous exploité dans ce Batman v Superman Dawn of Justice mais le film nous dit que ce n’est pas grave que la belle brune aura son propre film (annoncé pour l’été 2017) et c’est insatisfaisant. On a beau y faire difficile de ne pas rester sur sa faim.
C'est une grande frustration particulièrement irritante et une impression de gâchis qui viennent à l'esprit dès qu’on aborde la question de Wonder Woman. Le personnage est sous exploité dans ce Batman v Superman Dawn of Justice mais le film nous dit que ce n’est pas grave que la belle brune aura son propre film (annoncé pour l’été 2017) et c’est insatisfaisant. On a beau y faire difficile de ne pas rester sur sa faim.
Peut-être la version longue prévue pour les sorties DVD/Blu-Ray corrigera-t-elle cette impression de déséquilibre entre le film qui aurait dû raconter l’antagonisme entre Batman et Superman et le reste, le fatras de bandes annonces pour les futures Wonder Woman, J.L.A., Aquaman et les autres… qui donne à la version cinéma de Batman vs. Superman ce côté mal fichu qui peut être rédhibitoire.
Peut-être aussi faut-il apprendre à juger certains films, ceux des fameuses franchises, dans la continuité et reconnaître leur valeur non en tant qu'œuvre à part et singulière mais en tant que parti d’un tout. Batman v Superman est la suite de Man of Steel et il annonce les futures sorties D.C. car il faut bien noter que les grands studios hollywoodiens importent dans le septième art les trucs des séries pour fidéliser le public et l’inciter à revenir encore et encore au cinéma.
Peut-être aussi faut-il apprendre à juger certains films, ceux des fameuses franchises, dans la continuité et reconnaître leur valeur non en tant qu'œuvre à part et singulière mais en tant que parti d’un tout. Batman v Superman est la suite de Man of Steel et il annonce les futures sorties D.C. car il faut bien noter que les grands studios hollywoodiens importent dans le septième art les trucs des séries pour fidéliser le public et l’inciter à revenir encore et encore au cinéma.
Post scriptum :
La sortie du film en Blu-Ray sera bien l'occasion de voir le film dans sa version director's cut soit une demi-heure supplémentaire de scènes inédites de quoi, espérons-le rééquilibrer le film.