le plus Beau des cauchemars
Personne ne paraît savoir ce qu'est devenu ce groupe, Mount Salem, ce qui est triste car ce Endless est un premier album prometteur capiteux et enchanteur.
Commençons par les présentations, Mount Salem est un groupe de Chicago qui voit trois garçons Kyle Morrison à la guitare, Mark Hewett à la guitare basse et Cody Davidson à la batterie accompagnés la chanteuse et organiste Emily Kopplin. Le groupe c'est formé en 2012, a sorti cet album, Endless, en 2014 et depuis plus rien. La musique de Mount Salem est un Doom Metal teinté de psychédélisme.
Evidemment difficile de ne pas penser aux morceaux les plus lents et les plus lourds de Black Sabbath, la matrice du genre et il serait idiot de nier la filiation. Mais l’orgue qui pointe aigrelet çà et là donne au brouet de sorcière concocté par le groupe un fumet 60’s qui n’est pas désagréable et on se souvient qu'au tout début des temps du Metal, il y avait ces groupes qui jouaient un psychédélisme lourd gorgé d'orgue. Les Vanilla Fudge de New York qui reprenaient des tubes de la Motown et des Beatles en en ralentissant le tempo au delà du raisonnable donnant à ces chansons pop une ampleur qu'on aurait pas soupçonné. Il y eut aussi Iron Butterfly, un nom programmatique s'il en est, avec son tube de 1968 In-A-Gadda-Da-Vida et surtout Deep Purple, mais est-il nécessaire de revenir sur ces derniers ? La musique d’Endless est lourde comme un destin forcément funeste et offre un écrin d'acier à la voix d'Emily.
Evidemment difficile de ne pas penser aux morceaux les plus lents et les plus lourds de Black Sabbath, la matrice du genre et il serait idiot de nier la filiation. Mais l’orgue qui pointe aigrelet çà et là donne au brouet de sorcière concocté par le groupe un fumet 60’s qui n’est pas désagréable et on se souvient qu'au tout début des temps du Metal, il y avait ces groupes qui jouaient un psychédélisme lourd gorgé d'orgue. Les Vanilla Fudge de New York qui reprenaient des tubes de la Motown et des Beatles en en ralentissant le tempo au delà du raisonnable donnant à ces chansons pop une ampleur qu'on aurait pas soupçonné. Il y eut aussi Iron Butterfly, un nom programmatique s'il en est, avec son tube de 1968 In-A-Gadda-Da-Vida et surtout Deep Purple, mais est-il nécessaire de revenir sur ces derniers ? La musique d’Endless est lourde comme un destin forcément funeste et offre un écrin d'acier à la voix d'Emily.
L'ensemble nous fait évoluer dans une ambiance forcément sombre au relent de films d'horreur des années 70. Les sceptiques pointeront du doigt ce qui est sans doute la faiblesse majeure de l'album, la façon qu'à le groupe de coller au canon du genre qui enlève à l'ensemble un peu de son originalité. Par contre si vous recherchez une musique aussi dense que belle, jouée sur des tempos lents alors vous êtes au bon endroit. Si vous êtes en quête d'une collection de chanson plombée au son épais tout en distorsion alors il n'y a pas de raison de bouder son plaisir à l'écoute de ces huit titres ramassés et plutôt concis pour le genre.
L'ensemble est loin d'être monolithique. Les compositions de l'album sont efficaces et savent parfois au milieu des compositions aussi touffue que la forêt primordiale et hantée qui enserre le château où vit reclus le narrateur de Je suis d'ailleurs, la nouvelle de Lovecraft, le groupe ménage des clairières qui ne sont pas moins inquiétante que le reste mais offre à l'auditeur des respirations bien venue. Là le chant peut se faire plus intimiste, comme une confession avant qu'Emily ne retrouve ses accents grandiloquents de grande prêtresse.
L'instrumental Mescaline se paie même le luxe de sonner comme la B.O. du western post-apocalyptique auquel on rêve en secret entre l'éveil et le sommeil.
L'album de la décennie ? non pas vraiment. Une nouvelle donne pour le Doom ? Pas d'avantage. Mais si l'on accepte de se laisser prendre alors Mount Salem emmènera l'auditeur dans une balade fascinante et sans fin qui l'habitera même lorsque l'album aura fini de tourner sur sa platine ou dans son mange disque. Ces huit vignettes feront leur nid dans votre cerveau et parfois la voix d'Emily Kopplin se fraiera un passage depuis votre inconscient et vous en serez ravi !
R.V.