Les Chieftains
DU Métal extrême
Blood for The Blood God c’est du folk metal celtique en provenance de la verte Erin et c’est le septième des Irlandais de Cruachan les maîtres du genre.
Moins agressif et sombre que son prédécesseur, Blood on The Black Robe, qui était marqué par les scandales d’enfants sexuellement agressés par des prêtres catholique en Irlande, la nouvelle livraison de Cruachan est plus mélodique sans pour autant perdre de son mordant. Tuons tout de suite le suspens, Blood for The Blood God, est un bon album propre à satisfaire les amateurs de sensations fortes et de musique épique.
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Les compositions résolument agressives, entre black metal et heavy metal plus classique mais en très énervé (pour les guitares), ménagent néanmoins de la place pour des moments plus atmosphériques qui permettent aux morceaux de se déployer dans toute leur ampleur épique et à l’auditeur de respirer peu, de prendre son souffle entre deux cavalcades.
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Les thèmes chers à Cruachan sont tous là, depuis la Terre du Millieu et singulièrement le Silmarillion (Beren and Luthien), en passant par la mythologie irlandaise et les anciens dieux (l’instrumental Crom Cruach, la chanson qui a donné son nom à l’album et Gae Bolga). Mais ce n'est pas tout, l’histoire irlandaise est aussi très présente avec trois chansons et des personnages de l’époque élisabéthaine comme Grace O’Malley, chef de clan et capitaine pirate, (The Sea Queen of Connaught le tour de force de l’album) ou Fiach McHugh O'Byrne pour une version musclée et braillarde du traditionnel The Marching Song of Fiach Mac Hugh et Brian Boru le héros de la lutte contre les vikings est aussi de la fête. Dernier thème abordé dans cet album l'Eglise catholique et le peu d'amour qu'elle suscite chez les membres de Cruachan, les charges contre l’Eglise catholique (Perversion, Corruption and Sanctity) déjà présentent dans l'album pécédent sont ici réitérés mais elles teintent ici d'une forme de mélancolie, la colère fait ainsi place à une grande tristesse.
Blood for The Blood God est l’occasion d’explorer toute une palette de sentiments très fort, l’exaltation, la colère, la mélancolie (la plainte d’un violon au milieu d’un déluge de percussion, des parties de clavier…), le combat pour la liberté… la liste est longue des sentiments qu’éprouvent l’auditeur à l’écoute de ses onze titres. La musique de Cruachan est toujours énergique et en un quart de siècle le groupe a acquis un certain savoir faire qui se déploie sur tout l'album.
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R.V.