lE mASSACRE DE nOÊL
Une crise de nerf en douze morceaux voilà ce qu’est Oi to the World! des Vandals.
La collection de titres rassemblés ici est drôle, souvent méchante (Grandpa’s Last X-Mas) et parfois graveleuse (C-H-R-I-S-T-M-A-S, Christmas Time for My Penis). La chanson titre est à la fois un jeu de mot autour du traditionnel Joy to the World et une parodie de Oi !, un sous genre du punk, avec un refrain fédérateur appelant à l’unité entre punks et skins, contre le racisme et tout ce qui est mal, parce c’est Dieu qui a apporté la Oi ! à l’humanité.
La période de Noël est un yo-yo émotionnel, la joie et le bonheur exprimés dans une chanson comme My First X-Mas (As a Woman), et son refrain jouissif « Shop it off my penis shop it off » côtoie la rage de ne pas trouver de place sur le parking du centre commercial (I Don’t Believe in Santa Claus, déguisé en chanson politique dénonçant le consumérisme) ou cette déclaration de guerre contre tous ce qui pourraient gâcher la fête (Nothing’s Going to Ruin My Holiday). L’humour le plus noir est aussi de mise avec le narrateur suicidaire de Hang Myself from the Tree. Avec les Vandals aussi le Père Noël est une ordure. Car même lorsqu’il chante le très chrétien Here I Am Lord, rhabillé façon ska punk, difficile de n’y voir autre chose qu’une blague potache, « Happy birthday baby Jesus… » peut-on entendre dire le chanteur. La paranoïa urbaine et l’amour des armes des Etats-uniens ont même le droit à leur chanson avec la féroce A Gun for Christmas.
Le fond est mordant mais la forme est presque respectueuse des canons de la musique des fêtes les Californiens jouent un extrait de Casse-noisette de Tchaïkovski, on entend cloches et clochettes, il y a même un quatuor à cordes et ça et là des grelots. Le concept d’un album de Noël pour rire semble avoir été pris au sérieux et à côté des quelques laminages punk rock c’est un album très pop avec de jolies mélodies et des arrangements des plus plaisants qui s’offrent à l’insouciant auditeur. Les Vandals se sont même fendus pour l’occasion d’une ouverture (Overture) qui conclut le disque.
R.V.
La période de Noël est un yo-yo émotionnel, la joie et le bonheur exprimés dans une chanson comme My First X-Mas (As a Woman), et son refrain jouissif « Shop it off my penis shop it off » côtoie la rage de ne pas trouver de place sur le parking du centre commercial (I Don’t Believe in Santa Claus, déguisé en chanson politique dénonçant le consumérisme) ou cette déclaration de guerre contre tous ce qui pourraient gâcher la fête (Nothing’s Going to Ruin My Holiday). L’humour le plus noir est aussi de mise avec le narrateur suicidaire de Hang Myself from the Tree. Avec les Vandals aussi le Père Noël est une ordure. Car même lorsqu’il chante le très chrétien Here I Am Lord, rhabillé façon ska punk, difficile de n’y voir autre chose qu’une blague potache, « Happy birthday baby Jesus… » peut-on entendre dire le chanteur. La paranoïa urbaine et l’amour des armes des Etats-uniens ont même le droit à leur chanson avec la féroce A Gun for Christmas.
Le fond est mordant mais la forme est presque respectueuse des canons de la musique des fêtes les Californiens jouent un extrait de Casse-noisette de Tchaïkovski, on entend cloches et clochettes, il y a même un quatuor à cordes et ça et là des grelots. Le concept d’un album de Noël pour rire semble avoir été pris au sérieux et à côté des quelques laminages punk rock c’est un album très pop avec de jolies mélodies et des arrangements des plus plaisants qui s’offrent à l’insouciant auditeur. Les Vandals se sont même fendus pour l’occasion d’une ouverture (Overture) qui conclut le disque.
R.V.