De l’espionnage pendant la Révolution en Amérique
Turn est une série commencée en 2014 qui ne manque pas de raisons de se planter lamentablement.
Turn est une série en costume qui se passe pendant la Guerre d’indépendance des Etats-Unis avec le risque que ce beau projet sente la naphtaline et fasse toc. C’est aussi une série d’espionnage avec son cortège de faux-semblants, de retournements et de suspens au risque, cette fois, de se prendre les pieds dans le tapi au milieu de temps de péripéties. Enfin c’est une série historique qui mélange personnages réels, le spectateur y croise le général Washington et Benedict Arnold (Owain Yeoman le grand traitre de l'histoire des Etats-Unis), le major John André (JJ Feild) et Robert Rogers (Angus MacFadyen) et de personnages historiques moins connu ou de pure fiction comme il est d’usage. On navigue entre la grande histoire et la petite et l’on s’attache à ces gens qui sont confrontés à ces choix que l’on espère ne pas avoir à faire. Faut-il se rebeller contre son roi mais aussi contre un père que par ailleurs on aime ? Jusqu’où doit-on s’engager pour mettre en accord sa pensée et ses actions ? Comment protège-t-on sa famille quand on mène des activités d’espionnages qui peuvent conduire à votre mort et à la disgrâce des gens qui vous sont chers ? Peut-on s’éprendre d’un officier britannique quand on est une rebelle ?
L’histoire de Turn est celle d’un réseau d’espionnage, le Culper Ring, pendant la Guerre d’Indépendance. Le spectateur suit Abraham Woodhull (Jamie Bell) un fermier du Connecticut, il a une femme Mary (Meegan Warner) et au début de la série ne veut pas se mêler de politique. Après bien des atermoiements qui animent la première saison Abraham devient un espion pour George Washington.
L’essentiel de l’action se déroule dans et autour Setauket, un petit village de la côte où les gens vivent de la terre et de la mer. A Setauket, c'est à dire en territoire contrôlé par l'armée britannique, la guerre d’indépendance c’est une poignée d’habits rouge, commandés par le major Hewlett (Burn Gorman), des rangers dirigés par Robert Rogers puis par John Simcoe et des groupes de rebelles qui mènent la petite guerre, la guérilla dont la figure principale est Caleb Brewster (Daniel Henshall). A Setauket la guerre d’indépendance c’est une guerre civile qui divise les habitats entre loyalistes, les torries, et rebelles, elle brise les vieilles amitiés et sème la discorde dans les familles.
Dans le cas d’Abraham la rupture avec son père, Richard Woodhull (Kevin R. McNally), magistrat loyaliste a précédé la guerre civile. Abraham est une déception pour son magistrat de père il n’a pas été au bout de ses études et, au début de la série, il s’essaie à l’agriculture en plantant des choux. La guerre précipite les événements dans la mesure où elle impose de faire des choix tranchés qui seront peut-être irréversibles.
L’essentiel de l’action se déroule dans et autour Setauket, un petit village de la côte où les gens vivent de la terre et de la mer. A Setauket, c'est à dire en territoire contrôlé par l'armée britannique, la guerre d’indépendance c’est une poignée d’habits rouge, commandés par le major Hewlett (Burn Gorman), des rangers dirigés par Robert Rogers puis par John Simcoe et des groupes de rebelles qui mènent la petite guerre, la guérilla dont la figure principale est Caleb Brewster (Daniel Henshall). A Setauket la guerre d’indépendance c’est une guerre civile qui divise les habitats entre loyalistes, les torries, et rebelles, elle brise les vieilles amitiés et sème la discorde dans les familles.
Dans le cas d’Abraham la rupture avec son père, Richard Woodhull (Kevin R. McNally), magistrat loyaliste a précédé la guerre civile. Abraham est une déception pour son magistrat de père il n’a pas été au bout de ses études et, au début de la série, il s’essaie à l’agriculture en plantant des choux. La guerre précipite les événements dans la mesure où elle impose de faire des choix tranchés qui seront peut-être irréversibles.
Les raisons d’échouer ne manquent pas et pourtant Turn est une réussite. La série est captivante, les problèmes familiaux d'Abraham Woodhull s'entremêlent à merveille avec les enjeux sentimentaux et les intrigues d’espionnage. Si le capitaine Simcoe (Samuel Roukin), qui a remplacé Rogers à la tête des rangers, est un bel exemple de méchant qu’on aime détester les autres redcoats comme le major Hewlett (qui préfère l’astronomie à l'art de la guerre) et le personnage du major André, l’antagoniste principal qui mène la guerre secrète contre les insurgés, sont des personnages complexes qui donnent de la profondeur à une opposition entre loyalistes et rebelles qui ne se résume pas à une confrontation des bons contre les méchants.
Turn est une série à voir pour ses qualités esthétique (la beauté de ses décors, le soin apporté aux costumes...), pour ses personnages complexes qui ne sont pas fait d'une seule pièce et aussi pour cette plongée dans des évènements fondateurs de l'histoire des Etats-Unis. Cette guerre d'Indépendance, cette Révolution puisque c'est ainsi qu'elle est nommée outre-Atlantique, est fondamentale car elle a façonné l'imaginaire états-uniens aussi sûrement que la Révolution française a contribué a forgé l'imaginaire français.
Turn est une série à voir pour ses qualités esthétique (la beauté de ses décors, le soin apporté aux costumes...), pour ses personnages complexes qui ne sont pas fait d'une seule pièce et aussi pour cette plongée dans des évènements fondateurs de l'histoire des Etats-Unis. Cette guerre d'Indépendance, cette Révolution puisque c'est ainsi qu'elle est nommée outre-Atlantique, est fondamentale car elle a façonné l'imaginaire états-uniens aussi sûrement que la Révolution française a contribué a forgé l'imaginaire français.