L’histoire des Francs
de Gégoire de Tours
L'ŒUVRE :
Rien de moins qu'une histoire depuis les origines incertaines et mythiques des Francs jusqu'à la fin du VIe siècle, période à laquelle vivait l'auteur. |
L'AUTEUR :
Grégoire de Tours, Georgius Florentius Gregorius, (539-594 à peu près) appartenait à l'aristocratie sénatoriale arverne, c'était un Gallo-romain de très bonne famille pas un Franc. D'une famille d'évêques, il est prend la tête de l'épiscopat de Tours où il succède à son oncle maternel Euphrone. Tours était alors, en souvenir de Saint Martin, l'une des grandes villes du catholicisme en Gaule. |
"Pourquoi lire ce vieux machin ?"
"Parce que c'est un ordre !"
Pourquoi s'embêter à lire L'Histoire des Francs, ce livre écrit par un saint évêque à la fin du VIe siècle ?
Pour son intérêt historique Grégoire de Tours est un contemporain d’une partie des faits qu’il raconte le reste est survenu quelques décennies avant sa naissance. C’est de l’histoire immédiate avant l’heure. L’auteur naît moins de trente ans après la mort de Clovis Ier le fondateur de cette dynastie mérovingienne dont Grégoire nous narre les bons moments (rares en fin de compte) et les mauvais (ces guerres civiles qui ne cessent pas). C’est à Grégoire que l’on doit ces anecdotes comme le vase de Soisson.
Pour son intérêt historique Grégoire de Tours est un contemporain d’une partie des faits qu’il raconte le reste est survenu quelques décennies avant sa naissance. C’est de l’histoire immédiate avant l’heure. L’auteur naît moins de trente ans après la mort de Clovis Ier le fondateur de cette dynastie mérovingienne dont Grégoire nous narre les bons moments (rares en fin de compte) et les mauvais (ces guerres civiles qui ne cessent pas). C’est à Grégoire que l’on doit ces anecdotes comme le vase de Soisson.
Et parce que vous aimez Game Of Thrones avec ses conflits familiaux, sa grande cruauté, ses flots de sang, ses morts brutales ou son dépaysement, toutes choses que l’on trouve dans L’histoire des Francs ! Comme dans l’œuvre de George R.R. Martin il y a plein de noms qui nous semblent familiers mais qu’on ne croise que rarement dans son quotidien. Comme chez Martin ceux qui perdent au jeu des trônes le paient souvent de la vie, quoiqu’à l’époque mérovingienne une bonne tonte et une entrée en religion pouvait vous éviter le pire. Par contre avec L’histoire des Francs vous n’aurez pas à lire des milliers de pages, parce que l’écriture de Grégoire de Tours, traduite du latin, est ramassée et elliptique ce qui donne un ouvrage court qui de plus est achevé depuis plus de mille ans.
Il y a de nombreuses raisons sérieuses pour lire L’histoire de Francs c’est un récit qui poursuit la tradition romaine d’écriture historique, Grégoire voulait faire avec son pays, la Gaule, et avec les Mérovingiens ce que Tite Live avait fait pour Rome ses rois et sa République. Certains des mythes nationaux Français y trouvent leurs sources, le baptême de Clovis et tant d’autres, et c’est une plongée dans un temps si lointain avec des mœurs tellement différentes et ne croyez pas que nous vivons une époques violente, c’est tout le contraire.
Oui il y a de très bonnes raisons de lire ce texte qui nous a été légué par le VIe siècle mais on peut aussi se laisser porter par un genre de merveilleux et rêvasser devant ces temps exotiques. Vous pouvez vous laisser porter par cette lecture et partir loin très loin du XXIe siècle en un temps ou une armée pouvait quitter Le Mans pour attaquer Tours ! En un temps où l’on ne demandait pas au peuple son avis, les Mérovingiens et leurs contemporains ignoraient ce truc qu’est la démocratie, d’ailleurs eux-mêmes tenaient de chefs de bandes en guerre pour un bout de territoire qu’à l’image que nous nous faisons de bons dirigeants. C’était un temps où la religion comptait beaucoup, le meilleur dieu était celui qui vous apportait la victoire sur le champ de bataille et vous accorderait son pardon pour ces crimes commis pour arriver au pouvoir et s’y maintenir, une société chrétienne, du moins était-ce la vision qu’en avait Grégoire.